Interview / Le 6 juin 2025

Raoul Uzan

Découvrez le onzième portrait de notre série
Ma Veste, Mon Travail.

Pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Raoul, artisan bijoutier de 22 ans, passionné par la création de pièces uniques. Il y a un an et demi, j’ai fondé ma marque Memory of a Dog avec l’avenir devant moi !

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Instagram : https://www.instagram.com/uzan.raoul/

Quel a été le point de départ de votre aventure créative ?

J’ai vu ma mère fabriquer des bijoux depuis que je suis tout petit. Étant passionné de mode, c’était évident que je finirais par « tomber dans la marmite ». J’ai donc essayé de faire une bague, et ça m’a tout de suite captivé.

De quel univers venez-vous initialement ?

N’ayant que 22 ans, je ne pense pas venir d’un univers précis, mais plutôt d’une multitude d’univers, souvent très différents. J’ai appris majoritairement en autodidacte, mais aussi grâce à ma mère, qui fut ma première influence.

Comment décririez-vous l’identité de votre marque aujourd’hui ?

Antinomique : une sorte de clash entre le brut et le raffinement, le détail et le grossier.

Selon vous, que révèle une bague sur la personne qui la porte ?

Elle révèle un trait de personnalité que le vêtement ne peut pas toujours exprimer, tout en restant intime.

Quels gestes, quelles techniques donnent naissance à vos bagues ?

Mon travail est artisanal. Je dessine d’abord des croquis ensuite j’utilise une technique que l’on appelle « la fonte à la cire perdue ». Elle consiste à sculpter un bijou en cire, puis à le fondre dans le métal souhaité. Pour finir je m’occupe des finitions et du polissage

En moyenne, combien de temps nécessite la réalisation d’une pièce ?

Étant donné que je fais majoritairement des pièces uniques Je dirais qu’il me faut environ un mois pour réaliser une pièce mais cela reste très variable.

Y a-t-il une matière ou une texture que vous aimez particulièrement explorer ?

Malgré ma passion pour l’argent, je pense que le bronze est la matière que je préfère travailler. Il évolue dans le temps, peut se patiner, et offre un grand nombre de possibilités. En revanche, il s’oxyde rapidement, ce qui le rend parfois difficile à porter.

Quelles sont vos inspirations au quotidien, celles qui nourrissent votre imaginaire ?

Mes inspirations sont nombreuses et variées : elles peuvent venir de la sculpture, de la photographie, du cinéma ou encore de l’histoire. Mais je dirais qu’elles proviennent surtout de la peinture flamande des XVe et XVIe siècles, avec des artistes comme Bruegel ou Bosch, qui montrent parfaitement l’humain dans sa folie comme dans sa sagesse, créant une vision du monde que je trouve plus réaliste.

Comment avez-vous abordé la création des bagues imaginées spécialement pour nous ?

J’ai abordé ce projet avec l’envie de créer quelque chose de fort, minimaliste, mixte et surtout intemporel.

« Si je devais résumer ma collaboration avec Le Mont Saint Michel en un mot, ce serait l’authenticité. C’est exactement ce que m’évoquent vos vestes de travail — une sincérité dans la matière, dans l’histoire. C’est aussi ce que j’ai voulu transmettre à travers ces bagues. »

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